Allocution de monseigneur Judes

Je commence de nouveau cette année pastorale, 10° de mon mandat, avec confiance et une certaine paix du cœur. Cela ne signifie pas que les motifs d’anxiété manquent. En septembre 2013, je donnais quelques raisons :

  • Les nominations de fin d’année.
  • L’obéissance des confrères.
  • Le changement de Vicaire Général.
  • Les années sabbatiques et leur nouvelle tournure,—etc…

Je disais que les domaines précités portent en eux-mêmes des motifs de peines, de joies et d’espérance.
. Le cas des nominations par exemple, même en s’y prenant trois mois avant la fin de l’année pastorale, vous constatez que c’est seulement en début d’année que certaines précisions vous sont données. Nous présentons nos excuses pour certains désagréments indépendants de notre volonté.
Je dois remercier et féliciter les confrères pour leur sens de la mission et de l’obéissance qui permet aux années de reprendre normalement même après quelques remous.
Je profite de la circonstance pour dire merci à l’Abbé André ZERBO, nouveau « VG » pour son ouverture et sa franche collaboration.

Les années sabbatiques d’une durée d’un an sont devenues par « la volonté des évêques de France » un service de trois ans. A l’adresse de ceux qui bénéficient et bénéficieront de ces années nous demandons de penser à la prise en charge de leurs billets d’avion. Vue la maigre trésorerie du diocèse, celui-ci ne peut intervenir que pour des prêts remboursables quand il n’y a pas d’autres solutions. Nous sommes tous conscients de la politique que nous menons pour que tout se passe sans trop de heurts. Il faut reconnaitre que jusqu’ici, les années sabbatiques sont la plupart du temps, à la demande des individus. Il est vrai que par la suite, le diocèse les cautionne et facilite leur réalisation par des lettres de demande et des ordres de mission.

Je souhaiterais que tout au long de cette année et les années qui viennent, nous n’oublions pas cette Parole du Seigneur :« Je suis le cep, vous êtes les sarments…Sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jn15, 5). En effet, Jésus est la vraie vigne qui rassemble en lui tous les croyants. L’union au Christ est la condition essentielle pour recevoir la vie et pour produire des fruits. Même au travers des épreuves, le chrétien peut progresser dans la foi et porter toujours plus de fruits. Grâce à ces fruits, il devient le témoin de la présence de Dieu dans sa vie.

Je voudrais profiter de ce que nous sommes en début d’année pour rappeler à ceux qui ont tendance à l’oublier parfois, que l’union à l’évêque est également, une garanti de bénédiction dans la pastorale.
Dans le même ordre d’idées, je voudrais rappeler un des devoirs d’état des curés, celui qui consiste à envoyer un rapport moral d’année et les statistiques de la célébration des sacrements à l’évêché. Bientôt ce sera aussi les rapports financiers lorsque nous nous intéresseront un peu plus à la vie des communautés, à leurs stratégies de développement.

En ce mois de septembre 2014, début d’année pastorale, je rends toujours grâce à Dieu pour les moments forts que nous avons vécus au cours du triennat qui n’a que deux ans.

Je pense surtout aux événements diocésains les plus proches :

  • 23 novembre=diaconats à TAMALE et les diaconats à St Jean-Baptiste et KOUMI en juin 2014.
  • 25 novembre= décès de Mgr TOE et célébration de ses obsèques.
  • 13-15 décembre= clôture du jubilé des 100 ans de TOMA et la fondation de la paroisse de GOSSINA, confiée jusque- là à la protection de Marie Mère de Dieu.
  • 12 juillet= ordinations presbytérales diocésaines.

Au niveau de la conférence épiscopale du Burkina-Niger, nous avons vécu avec joie, la création de deux diocèses, la nomination d’évêques dont deux titulaires et un auxiliaire, l’élévation de la chapelle de YAGMA en Basilique mineure et à la création comme cardinal : l’archevêque de OUAGADOUGOU. Il y a eu par ailleurs la lettre pastorale des évêques du Burkina du 15 juillet 2013 intitulée « lettre pastorale des évêques aux fils et filles de l’Église famille de Dieu qui est au Burkina Faso et aux hommes et femmes de bonne volonté ».

*Au niveau universel, la renonciation le 28 février 2013 du Pape Benoît XVI à sa charge et l’élection du Pape François le 13 mars 2013, le vécu de l’année de la foi marquée par la parution de la lettre encyclique « Lumen Fidei » du Pape François et de l’exhortation apostolique « EvangeliiGaudium » du même Pape François.

Je pense également à des activités qu’en lien avec mes conseils je voudrais initier cette année pour donner une plus grande efficacité à notre pastorale :Les rencontres de l’évêque avec les curés :

  • La première pourrait se situer après les lancements des conseils paroissiaux. Pour le moment, je pensais au mercredi 05 novembre soir au vendredi 07 midi. Nous pourrions nous entendre ici à MOUNDASSO avant de nous séparer.
  • La deuxième sera en fin d’année et sera l’occasion d’un bilan après les conseils paroissiaux de fin d’année.

Nous voici au lancement d’une nouvelle année pastorale. Nous sommes invités à un rendez-vous traditionnel. En effet, nous sommes à la fin de la deuxième année d’un projet triennal que nous allons prendre le soin de terminer avec l’année 2014-2015. Mais, en cette 14° année depuis notre séparation d’avec le diocèse frère de NOUNA, le 14 avril 2000, Je nous invite également à faire une pause spéciale pour un nouveau départ avec le 15° anniversaire qui s’annonce en 2015. Je pense que partir d’un synode pour revisiter le cadre humain intégral du diocèse ne sera pas de trop.
Comment maximiser notre capital, symptôme de tout le reste :(spirituel, humain, physique, naturel, financier, politique, social). Comment le diversifier ?

Chaque année pastorale est une aventure au cours de laquelle nous sommes appelés à grandir davantage dans le plus grand amour pour notre Eglise diocésaine, parce que cette Eglise est notre famille : imparfaite comme toute société humaine, mais appelée à se convertir sans cesse à l’Evangile et à son fondateur Jésus Christ.

Nous allons donc essayer de nous donner quelques moyens pour accroître l’efficacité de notre pastorale commune. Ainsi, dans la rencontre des curés nous pourrions jeter un regard sur la manière dont sont faites sinon vécus : nos activités pastorales avec les avantages et les difficultés, entre autres : nos passations de services, nos rencontres de concertation en équipes pastorales, leurs périodicités. Il n’est certainement pas de trop de nous pencher sur la place des religieuses dans la pastorale de nos paroisses et institutions, pour préciser nos attentes et les modes d’accompagnements qu’elles peuvent attendre de nous. Etc.

Pour terminer, Je souhaite que le Seigneur nous assiste tout au long de cette nouvelle année. Bon courage à chacun et chacune de nous !

Mgr Judes BICABA

 

images
Image
Mgr Judes BICABA